Claude Monet (Paris, 1840 – Giverny, 1926)
Pour Claude Monet, le qualificatif d'impressionniste est toujours resté un sujet de fierté.
En 1871-1872, les paysages de Monet ne se distinguaient pas encore par une grande richesse de coloris ; ils rappelaient plutôt les tonalités de la peinture des artistes de Barbizon ou les marines de Boudin. Il composait une gamme de coloris sur la base de tons marron-jaune et bleu-gris.
En 1877, lors de la troisième exposition des impressionnistes, Monet présenta, pour la première fois, une série de tableaux : sept vues de la gare Saint-Lazare. Il les choisit parmi les douze toiles peintes dans la gare. Ce motif, dans l'oeuvre de Monet, est dans la ligne non seulement du Chemin de fer de Manet et de ses propres paysages, avec trains et gare, à Argenteuil, mais aussi de la tendance qui commença à se manifester avec l'apparition des chemins de fer. Un beau matin, il réveilla Renoir avec un cri de victoire : «J'ai trouvé, la gare Saint-Lazare ! Au moment des départs, les fumées des locomotives y sont tellement épaisses qu'on n'y distingue à peu près rien. C'est un enchantement, une véritable féerie ». Il n'avait pas l'intention de peindre la gare Saint-Lazare de mémoire ; il voulait saisir les jeux de lumière du soleil sur les nuages de vapeur qui s'échappaient des locomotives.
En 1883, Monet avait acheté une maison dans le village de Giverny, à proximité de la petite ville de Vernon. À Giverny, les séries devinrent une des principales méthodes de travail en plein air de Monet. Quand un journaliste, venu de Vétheuil pour interviewer Monet, lui demanda où se trouvait son atelier, le peintre répondit : «Mon atelier ! Mais je n'ai jamais eu d'atelier, moi, et je ne comprends pas qu'on s'enferme dans une chambre. Pour dessiner, oui, pour peindre, non ». Montrant d'un geste large la Seine, les collines et la silhouette de la petite ville, il déclara : «Voilà mon atelier, à moi » Dès la dernière décennie du XIXe siècle, Monet commença à aller à Londres. Il commençait tous les tableaux à Londres, d'après nature, mais en terminait beaucoup, ensuite, à Giverny. Un ami de Monet, l'écrivain Octave Mirbeau, écrit que Monet avait accompli un miracle : à l'aide de couleurs, il avait réussi à reconstituer sur la toile une matière quasi insaisissable, à reproduire la lumière solaire, en l'enrichissant d'une quantité infinie de reflets. Claude Monet fut le seul parmi les impressionnistes à avoir mené jusqu'au bout une étude presque scientifique des possibilités de la couleur ; il est peu probable qu'on eût pu aller plus loin dans cette direction.
На нашем сайте вы можете скачать книгу "Monet" Nathalia Brodskaya бесплатно и без регистрации в формате fb2, rtf, epub, pdf, txt, читать книгу онлайн или купить книгу в интернет-магазине.